Accueil Magazine La Presse Santé et bien-être | Sauge en infusion : pas d’excès !

Santé et bien-être | Sauge en infusion : pas d’excès !

Les tisanes à base de feuilles de sauge sont strictement interdites chez les femmes enceintes, allaitantes, chez les malades du cancer du sein mais aussi chez les personnes soumises à des traitements antiépileptiques, anti-anxieux et contre les troubles du sommeil.

La nature compte une multitude de produits botaniques dont les bienfaits sont à même de se convertir en des remèdes efficaces, soulageant ainsi différents maux. Mais la dualité des bienfaits et des méfaits doit, immanquablement, être prise en compte afin qu’on puisse en tirer profit sans pour autant nuire à sa santé.

C’est le cas de la sauge officinale, une plante réputée, depuis l’Antiquité, pour ses bienfaits. Antiseptique, anti-inflammatoire, elle représente aussi un véritable stimulateur hormonal. Cela dit, mieux vaut faire preuve de vigilance, notamment au niveau du dosage et prendre l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien avant de prendre l’habitude de siroter des tisanes de sauge.

Autochtone des pays méditerranéens, la sauge officinale a toujours été efficace contre les troubles digestifs anodins. Pour soulager les ballonnements, les flatulences et même les brûlures de l’estomac, une tisane à base de feuilles de sauge est recommandée après les repas. D’ailleurs, même l’Agence européenne du médicament reconnaît ce bienfait et le classe parmi les traitements symptomatiques contre les troubles digestifs ; un bienfait qui revient, forcément, à la teneur de cette plante en flavonoïdes et en d’autres substances comme le camphre.

D’un autre côté, et toujours en ce qui concerne son caractère de traitement symptomatique, la sauge soulage les inflammations touchant l’appareil ORL, notamment les inflammations de la bouche et de la gorge. Anti-inflammatoire, elle est définie aussi comme un antiseptique naturel. Les feuilles de sauge, converties en huile essentielle ou en lotion, soulagent la peau des petites plaies ou inflammations. Il semble même que cette huile fut, depuis l’Antiquité, préconisée pour réduire les bouffées de chaleur et la sudation nocturne, lesquelles sont liées aussi bien à la ménopause qu’à la tuberculose. Toutefois, cet effet demeure incertain bien que les phytothérapeutes le confirment.

Cela dit, cette plante influe sensiblement sur la production hormonale. En effet, sa consommation sous forme d’infusion favorise, chez la femme, la production  d’œstrogènes.  Elle régule même le cycle menstruel chez celles qui ont dû arrêter la prise de la pilule. Là aussi, et afin de stimuler la reprise du cycle menstruel et la production des hormones, une tisane est à recommander, matin et soir.

Pas plus de 3mg de thuyone par jour !

Néanmoins, des précautions sont à prendre afin que ce remède naturel et ancestral ne se métamorphose en une source de malaise ! En effet, cette plante contient une substance appelée « thuyone », laquelle risque, à forte dose, d’être toxique. C’est pour cette raison, d’ailleurs, que les phytothérapeutes dissuadent quant à l’utilisation de l’huile essentielle de la sauge vu que celle-ci possède une forte teneur en thuyone. Dépasser les trois tisanes par jour risque de hisser le niveau de consommation de la thuyone à plus de 3mg, ce qui est néfaste pour la santé. Ce surdosage risque de favoriser, d’ailleurs, maints malaises, notamment des convulsions, des nausées, des vomissements, des bouffées de chaleur nocturnes ainsi qu’une éventuelle accélération du rythme cardiaque. Aussi, la dose maximale des tisanes à base de sauge ne doit-elle pas dépasser trois tasses par jour ; soit pas plus de 3mg par jour. Le traitement, bien que naturel, ne doit pas non plus excéder les deux semaines.

Encore faut-il souligner que vu son impact sur la production des hormones œstrogènes, la sauge est strictement interdite aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux femmes souffrant du cancer du sein. Elle est aussi déconseillée aux conducteurs, et ce, en raison de son impact négatif sur la concentration.

La vigilance est aussi de mise chez les personnes sous traitements anti-anxieux ou antiépileptiques ou encore sous les traitements préconisés contre les troubles du sommeil, et ce, en raison d’éventuelles interactions entre les principes actifs de ces médicaments et ceux de la sauge.

* Source : https://www.santemagazine.fr

Charger plus d'articles
Charger plus par Dorra BEN SALEM
Charger plus dans Magazine La Presse

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *